Notre devise :
 à nous le Souvenir,
à eux l’immortalité.

« Aux résistants de Fontjun,
le combat et la tragédie
 des 6 et 7 juin 1944 »


Le Comité du Saint-Chinianais


Français libres et résistance intérieure en 1944


I  : Les Forces Françaises Libres (FFL), aux côtés des alliés.

Elles sont réunies sous l'emblème de la croix de Lorraine
et comportent, pour les plus connues  :


La 2ème DB (division blindée) du Général Leclerc,


la 1ère DFL (division des Français libres) du Général de Lattre de Tassigny.

Les FFL rassemblent également les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) et les FNFL (Forces Navales Françaises Libres)



II : La résistance intérieure


Malgré de nombreuses difficultés, le 27 mai 1943, Jean Moulin (Biterrois), alias «  Mercier  » ou «  Rex  » ou «  Max  », parvient à unifier la résistance au sein du
Conseil  national de la résistance (CNR).


Le BCRA (Bureau Central de renseignement et d'action), créé à Londres a pour objectif d'organiser et d'armer la résistance.



 Et c’est le 1er février 1944 que le CFLN (Comité Français de Libération Nationale) sous l'impulsion de Jacques Bingen que sont crées les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur). Elles regroupent tous les mouvements de résistance, à savoir entre autres  : L'Armée Secrète (AS), les Corps Francs des Mouvements Unis de la Résistance (MUR), l'Organisation de la Résistance de l'Armée (ORA), les Francs Tireurs Partisans (FTP).


L'AS, regroupe des organisations militaires de la zone sud comme Combat,
 Franc-Tireur et Libération-Sud.


Pour l'étude de «Fontjun», nous faisons référence à l'AS que l'on peut qualifier de branche armée des MUR, ainsi qu'aux  Mouvements Unis de la Résistance (MUR) que l'on peut qualifier de branche civile et politique de l'AS.



Ces groupes relèvent d'une hiérarchie, à savoir d'un Délégué Militaire Régional (DMR) :
pour la région 3 (R3) il s'agit de Jacques Picard, alias «  Sultan  » puis à partir du 6 juin 44 de Lucien Cambas, alias «  Trapèze  »



La région R3 regroupe les départements suivants  :

Aude, Aveyron, Hérault, Lozère et Pyrénées Orientales
















Quand à l'AS en R3, elle est dirigée par  Raymond Chauliac, alias « Chabert » ou « Rivière » et son adjoint Pierre Bonnafous, alias « Robin » Joseph Lanet, responsable
de l'AS de la sous-région R3-2


Jean Bène, alias «  Garaud  » ancien Maire de Pézénas et avocat, révoqué par Vichy, délégué départemental des MUR, fut également officier de liaison et chargé de missions auprès du DMR. Il dirigea les maquis de l'Aude et de l'Hérault. Suite à des arrestations sur Montpellier, le secteur de Béziers prend plus d'importance, avec semble-t'il à sa tête, Lanet, Poitevin et Raynaud.


Comme nous le verrons plus tard, les résistants de « Fontjun » devaient rejoindre un lieu de rassemblement, le hameau de La Fraise, commune de Ferrières-Poussarou : ce lieu a été validé par Jean Bène, Jospeh Lanet, Raymond Chauliac.
 Et c'est en février 1944 que ce dernier charge Jean Girvès, de Puisserguier, lieutenant, alias «  Latourette  » d'en prendre la direction.


Plus localement, ce qui nous intéresse est le secteur de  Poilhes-Capestang  :


Il est créé à l'initiative de Jean-Baptiste Durand, alias «  Roch  », 23 ans, il était dans l'aviation, agent de liaison, responsable entre autres des parachutages du secteur Béziers St Pons-Bédarieux, aujourd'hui âgé de 96 ans. Cette création fait suite à une réunion clandestine tenue en mairie de Poilhes en avril 1942 en présence de Marcelle Huc (domiciliée à Montady et professeur au collège de Capestang), de Jean Montagne (domicilié à Poilhes), et de Pierre Durand (secrétaire de  mairie de Poilhes et le père de Jean-Baptiste, Roch, et de Robert Durand).


Cette entité, ce secteur, fait partie de l'Armée secrète (AS) et dépend donc de la sous-région R3-2.

Il a été validé entre autre par Jean Bène et Joseph Lanet, chef départemental des Mouvements Unis pour la résistance (MUR).

Les missions du secteur «  Canton de Capestang  » dirigé par Jean-baptiste Durand sont entre autres de  : recruter des résistants, diffuser des journaux clandestins, des tracts, assurer des liaisons, des instructions de montage et démontage d’armes, saboter, réceptionner et transporter des armes.… A partir du 1er juin , on assiste sur ce secteur, déjà bien actif auparavant,  à une intensification des sabotages…

Les villages compris dans ce secteur sont  : Capestang, Colombiers, Maureilhan, Montady, Nissan, Poilhes et Puisserguier, avec à leur tête un chef de village, subordonné au chef de secteur.

Danton Cabrol  (brasseur) pour Capestang, également sous-chef de secteur, Henri Amouroux, pour Nissan, Pierre Durand pour Poilhes, Louis Huc (viticulteur) pour Montady, Antoine Colombié pour Maureilhan.


 




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