Notre devise :
 à nous le Souvenir,
à eux l’immortalité.

« Aux résistants de Fontjun,
le combat et la tragédie
 des 6 et 7 juin 1944 »


Le Comité du Saint-Chinianais

Le contexte historique en mai et juin 1944, en quelques mots:  



Au niveau international :


Le 8 mai  :  le jour du débarquement, «  opération Overlord  » ou communément appelé
le «  Jour J  » est déjà fixé au 5 juin  (il sera repoussé la veille au 6 juin pour des questions météorologiques. Le lieu : la Normandie.


Le 13 mai  : sur le front de l'Est, les combats font rage, les Soviétiques progressent à grands pas. La ville de Sébastopol est libérée.


Le 19 mai  : Italie  : le « Monte Cassino » est pris par les alliés avec la participation du   Corps expéditionnaire Français, sous les ordre du Général Juin,  qui est majoritairement composé des troupes de l'armée d' Afrique.


Mai et juin  : malgré des combats très violents, la reconquête du Pacifique par les Américains se poursuit sous les ordres du Général MacArthur.


Le 5 juin  : les forces Françaises aux côtés des Américains rentrent dans Rome


Contexte national et local,

l'importance des messages codés
diffusés par radio Londres  :


Il faut préciser qu'à partir de début 1944,  les actions de la résistance s’amplifient encore un peu plus  : sabotages en tout genre, recrutements, liaisons, accrochages, embuscades pour certains maquis. Et la répression nazie et collaborasionniste s’accélère aussi  : exécutions, torture, déportations...


Les motifs d'arrestations ne manquent pas  : aide au maquis, sabotage, détention d'armes, faux papiers, suspects, appartenance à un réseau... rappelons que le droit pénal allemand est appliqué.
Les déportés relèvent de plusieurs catégories : résistants, politiques, raciaux...


Mais malgré les risques, l’espoir ne faiblit pas, bien au contraire et les volontaires pour rentrer dans la résistance se font de plus en plus nombreux, une issue positive semble enfin être possible.


Cependant, il faut soutenir matériellement la résistance, et un des éléments clés sont les
parachutages : ils voient leur nombre se multiplier  : Le BCRA (voir organisation de la résistance) aura parachuté pour toute la France environ 31000 containers, sachant que 94 % l'auraient été après janvier 1944.....Ils furent interrompu trois semaines suite au débarquement.

Chaque terrain était appelé d’un nom de code , d'une lettre et de phrases type diffusées avant l’opération. Par exemple sur le secteur de St Pons  : le terrain, « Caracol » proche du col du Cabarétou, le terrain « Limaçon », près de St chinian avec la phrase « L’infirme veut courir »...
Les parachutages et atterrissages se font donc sous le commandement du BCRA, donc de Londres et donc du Général de Gaulle.


Les évènements s’accélèrent :


L’émission « Les Français parlent aux Français » est précédée d’une introduction musicale, des premières mesures de la 5ème symphonie de Beethoven, (qui en Morse est un « V » comme Victoire)


Le 1er juin  : le message suivant est diffusé sur les ondes de la BBC  :

« Les sanglots longs des violons de l'automne… »


Signification  : extrait d'un poème de Verlaine , ce vers indique l'imminence du débarquement et donne aux résistants l'ordre de sabotage généralisé des installations ferroviaires non encore détruites et des installations téléphoniques afin  de faciliter les opérations et de créer la confusion.


5 juin :  « … blessent (et non bercent) mon cœur d'une langueur monotone »

Signification  : c'est la  seconde partie du message tant attendu...le débarquement aura lieu dans les deux jours suivants.

Mobilisation générale de tous les réseaux et passage à l'offensive : attaques de dépôts de munitions, de stations de transmission, embuscades sur tout le réseau routier, harcèlement des convois ennemis en vue de désorganiser les troupes allemandes et de retarder leur remontée.


Ces messages en induisent d'autres, personnalisés et adressés à des groupes particuliers en fonction des régions de résistance, la notre étant la «  R3  » et plus exactement la sous-région R-3-2 (Béziers, Bédarieux, St Pons et Narbonne) et les messages étaient les suivants  :


« Mathurin adore les épinards », alors que le message attendu était « Mathurin aime les épinards  » ce qui créa une confusion, car la rigueur devait être de mise.

Ce message déclenche le « Plan Vert » à savoir faire sauter des voies ferrées dans le Biterrois, dont la voie ferrée Toulouse-Béziers passant près de Nissan, ce qui fut fait.

« À mon commandement, garde à vous » est le message précédent l'ordre de passer à l'action. Les chefs de secteur doivent être en alerte et doivent impérativement attendre le message  :

« Il a rougi le traître »  qui ordonne de rejoindre les points de ralliements (la Fraise pour Fontjun) et le début de la guérilla.

Leurs destinataires savent ce qu'ils doivent faire.













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